De l'enfance et des jeunes années de Victor ne restent que quelques documents officiels et quelques lettres.
La maison paternelle de Victor
Son premier biographe, Nimal, décrit - suivant en cela les images idéalistes de la fin du 19ième siècle –la mère Scheppers-Estrix comme une mère dévouée, qui s'occupait elle-même de l'éducation primaire de ses enfants.
Nimal présente l'enfance et les jeunes années de Victor Scheppers comme une histoire édifiante, mais ne peut pour cela se référer à des documents. La famille avait des domestiques en fonction, mais si on peut y compter une nourrice ou une bonne d'enfants, nous ne pouvons le savoir.
Il n'y a pas de documents conservés de la mère Scheppers. Des rares lettres d'autres membres de la famille on peut présumer une vie familiale dans laquelle la sollicitude, la sévérité et la tendresse avaient une place prépondérante. La piété et la dévotion mariale se traduisaient dans une grande générosité envers le sanctuaire de Notre Dame de Hanswijk.
Les études et les deuils
D'une instruction au foyer familial les biographes ne donnent aucune indication. Il est admis que Victor Scheppers a successivement suivi les cours à l'école de la rue des Béguines et l'école du curé Moons de la paroisse Saint-Jean.
A douze ans il faisait, comme c'était de coutume ce temps-là, sa première communion et il était inscrit à l'école de l'ancien oratorien J.B. Verlooy, qui dirigeait une école privée, d'abord dans la rue des Béguines, plus tard dans la rue Saint-Jean.
Quand Victor s'inscrit au collège Saint-Joseph à Alost en 1818 pour y suivre les humanités, la famille Scheppers avait déjà subit de lourdes épreuves. Victor perdit sa sœur Jeanne en 1813, sa mère en 1815 et sa sœur Catherine en 1817 Il restait au père Scheppers ses deux fils: Victor et Joseph.
Au Swaen
Quand Joseph se mariait en 1818, Corneille Scheppers laissait la maison et la brasserie dans la rue Sainte-Catherine au jeune ménage. Il allait occuper avec son fils cadet une maison à la Grand-Place. Jusqu'à sa mort en 1841 la maison In de Swaen fut sa base d'activités, entre autres à la maison communale ou à la direction provinciale à Anvers.
Au séminaire
A l'âge de 23 ans, en 1825, Victor décide de se faire prêtre. Pourquoi cela a duré jusqu'en 1830 avant qu'il se présente au séminaire, est assez confus. Nimal suppose une réticence du père vis à vis de la vocation de son fils. Debroey donne comme raisons des circonstances familiales et surtout la situation politique.- Les séminaires restaient fermés un certain temps sous le gouvernement Hollandais.
La fermeture des séminaires était abrogée par l'autorité néerlandaise en 1829. Victor Scheppers appartenait au premier groupe de séminaristes qui étaient ordonnés prêtre après l'Indépendance de la Belgique. C'est-à-dire le 13 avril 1832. Il était le premier ordinand de l'archevêque récemment nommé Engelbert Sterckx.
Source : SCHEPPERS, ONZE SCHOOL par An Hermans et imprimé en 2002.